Nous nous promenons un vendredi midi du Hardturm en direction de la Werdinsel. Laura, 21 ans, étudiante en médecine, barista, surfeuse, handballeuse, passionnée de plantes et de bien d’autres choses encore, nous montre son parcours de jogging préféré à Zurich. Elle est vêtue de couleurs sombres, porte des baskets blanches, a attaché ses cheveux blonds en un demi-chignon lâche et a un grand sac à dos avec elle. Nous rencontrons Laura lors d’un cours intermédiaire. Dans la foulée de cette rencontre, elle assiste au prochain cours à l’université de Zurich.
« Je suis une personne assez équilibrée ».
Il y a trois ans, elle a travaillé un été durant au Vivi Kola Bar d’Eglisau, ce qui l’a amenée à ViCAFE. C’est là qu’elle a fait la connaissance de
Bettina, avec laquelle elle a récemment fondé une colocation. D’où vient son intérêt pour le café ? « Je n’avais pas grand chose à voir avec le café avant de travailler chez ViCAFE, j’aimais simplement en boire ». Depuis mon expérience chez ViCAFE et un voyage au Nicaragua et au Guatemala, au cours duquel elle a visité avec Bettina la ferme de café de Gustavo (Hacienda Santa Rosa Buenos Aires), elle considère le monde du café sous un tout autre angle.
Avoir des ami·es et des connaissances issu·es de différents milieux, que ce soit le club de handball, l’université ou la communauté ViCAFE, Laura trouve cela passionnant et cela élargit son horizon. « Je suis une personne assez équilibrée et c’est sans doute pour cela que je m’entends bien avec des gens de milieux très différents. »
Un lieu pour décompresser
Elle fait le parcours le long de la Limmat plusieurs fois par semaine. Elle se sent bien au bord ou dans l’eau, c’est pourquoi elle a commencé à faire du surf il y a quelques années. Depuis, elle aime passer ses vacances dans des lieux qui se prêtent aussi bien au surf qu’au bain de soleil.
« D’une certaine manière, je ne me suis jamais lassée de ce parcours de course ». Courir avec le courant est rassurant et l’aide à s’aérer l’esprit après une journée à l’université ou au ViCAFE. Nous faisons une petite pause près de la centrale hydroélectrique qui se trouve juste avant la Werdinsel et prenons des photos. Des coureuses et autres promeneurs passent ici et là, le parcours semble être apprécié. À cet endroit, Laura peut se déconnecter complètement, car l’eau couvre tous les autres bruits et lui rappelle les vagues de la mer. Nous nous laissons absorber un moment en silence par le bruissement bruyant et profitons du décor. « Il y a quelque chose de méditatif ». Elle fait de longues pauses entre ses phrases, qui ne pourraient pas mieux correspondre à l’atmosphère. « La centrale hydroélectrique est pour moi une sorte de havre de paix, bien qu’elle soit sans cesse en mouvement. Je trouve cette constance extrêmement apaisante. »
Un peu de tout
On se demande si cette personne équilibrée est aussi du matin ? « Plutôt non. » Mais après deux cafés agrémentés d’une bonne dose de lait, elle commence à se mettre en mouvement. Pour elle, une journée parfaite consiste à aller à l’université, à rencontrer quelqu’un qui compte pour elle, à faire du sport et à entreprendre quelque chose pour soi au calme. Elle essaie d’avoir le plus d’équilibre possible dans sa vie. « Je ne m’identifie pas du tout aux extrêmes, quel que soit le domaine. »
Alors que 450 000 mètres cubes d’eau s’écoulaient dans la Limmat durant cette heure de temps, nous avons vu Laura comme une personne aux multiples facettes, capable de parler d’art, de musique et d’anatomie du corps au moins aussi longtemps que de l’importance de dormir suffisamment.
