KENYA 2017

KENYA 2017

De WebKinder Berisha

Le Kenya se trouve au milieu de l’équateur et est traversé par la Big African Rift Valley, une vallée qui s’est formée il y a des millions d’années et s’étend de deux centimètres par an. Le paysage est caractérisé par des savanes et des lacs, qui s’élèvent dans un haut plateau central et fertile. Nous nous intéressons particulièrement à ce haut plateau, car c’est là que les cerises de café cramoisi prospèrent. Mais il n’y a pas que le café qui se trouve bien dans cet environnement paradisiaque : le Kenya a également une riche tradition de thé, et les chiffres d’exportation de thé sont dix fois plus élevés que ceux du café. Le café kényan est particulièrement riche en acidité, mais possède en même temps une douceur naturelle. Son arôme puissant est principalement fruité, avec un soupçon de citron ou de baies, selon la région. Dans l’ensemble, ce café est bien équilibré, ce qui en fait le choix de prédilection de nombreuses personnes amatrices de café.

Sous un soleil de plomb qui cinglait le toit de la voiture, nous nous sommes arrêtés à la ferme Saru, dans le sud de la région de Kiambu. Elle a été créée par Samuel Njonjo et son fils Eliud. C’est une exploitation relativement petite qui produit en moyenne 35 sacs de grains bruts par an, ce qui équivaut à 10 tonnes de cerises de café. Au fil de notre conversation, nous avons rencontré deux animaux domestiques particuliers, une vache et une chèvre. Le biogaz produit par leurs excréments est collecté à l’aide d’un système spécialement construit et utilisé pour faire fonctionner le brûleur à gaz de la cuisine. M. Njonjo nous a fièrement expliqué ce procédé.

Si la région de Kiambu présente de nombreux types de fermes, une seule a attiré notre attention. Située à 1500 mètres au-dessus du niveau de la mer et construite entre 1940 et 1945, cette ferme est dirigée aujourd’hui par Robert Muala. À nos yeux, cette ferme représente l’esprit d’innovation et le rôle de pionnier que jouent les caféiculteurs et caféicultrices kényan·nes dans le commerce mondial du café. Qu’il s’agisse de la façon dont les grains lavés sont séchés à l’air chaud sous les toits noirs des entrepôts, de la façon dont l’eau de la rivière est utilisée pour traiter les cerises de café dans les moulins humides internes, ou de la façon dont les eaux usées sont gérées durablement par le biais de lagunes naturelles à l’abri de l’érosion. L’expertise des producteurs et productrices de café kényans dépasse les frontières nationales. En Tanzanie et en Éthiopie, nous avons remarqué que de nombreuses fermes que nous avons visitées étaient dirigées par des expert·es kényan·nes qualifié·es en matière de café.

Au fil des nombreuses conversations que nous avons eues avec les petites exploitations agricoles, nous avons compris que les changements climatiques de ces dernières années avaient eu un impact notable. Les saisons humides et sèches se sont déplacées et influencent donc directement les saisons de floraison et de récolte des cerises de café. Ce n’est là qu’un des effets du changement climatique, qui a un impact direct sur la culture et l’exportation du café. Au Kenya, 70 à 80 % de tous les échanges de café sont vendus aux enchères à la bourse du café de Nairobi. Les 20 à 30 % restants sont vendus directement aux importateurs ou aux torréfactrices. Les producteurs et productrices peuvent décider de leur propre chef si leur café est négocié à la bourse ou en direct. Nous sommes passionnés par la constitution de partenariats étroits avec les producteurs et productrices de café et nous traitons directement avec ces personnes pour acheminer les délicieux grains jusqu’à notre torréfaction.

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