Dave a été le premier stagiaire de ViCAFE et fait partie de l’équipe depuis 2015. Avant de commencer son stage et de devenir barista, il travaillait parallèlement à ses études secondaires au Vivi Kola Bar à Eglisau, où il a également grandi. Il a ensuite rejoint ViCAFE et, aux côtés de Simon il a appris les ficelles du métier de barista. Il a activement participé à l’ouverture des bars à expresso du Lindenhof, de Gerold et de la Bahnhofstrasse. « C’était toujours un peu chaotique, mais c’est génial de voir comment tout le monde s’entraide. » Le fait que des menuisiers étaient encore dans le bâtiment pendant les préparatifs de l’apéritif d’inauguration à la Bahnhofstrasse n’est qu’une des nombreuses anecdotes qu’il pourrait nous raconter.
Aujourd'hui, le Polybahn nous emmène à l’ETH Zurich, où Dave étudie les
sciences environnementales. Une petite interruption provoque les premiers rires. Alors que nous voulons prendre quelques photos de lui dans le Polybahn, le train repart sans prévenir alors que Dave est à bord. Heureusement, nous le retrouvons quelques minutes plus tard. Il étudie les sciences environnementales parce qu’il souhaite, par conviction personnelle, contribuer à la lutte contre le changement climatique. Pour cela, il doit connaître le contexte et les mécanismes afin de comprendre le fonctionnement de notre environnement. Son objectif est de travailler sur des idées innovantes et de développer des solutions. Ce cursus lui convient parfaitement. Quel que soit le sujet abordé lors de notre rencontre d’aujourd'hui, nous revenons toujours aux questions d’environnement. Afin de ne pas effrayer la société face au changement climatique, il faut « proposer des solutions toutes faites, simples et surtout attrayantes ». Il donne un exemple : « Prenons une tasse à café réutilisable. Il suffit de l’emporter avec soi tous les jours et on bénéficie même d'une réduction de 50 centimes sur chaque café acheté chez nous. De plus, le café reste chaud plus longtemps et garde ainsi toutes ses saveurs jusqu’à la dernière gorgée. » Simple et convaincant. 
Dave a passé les six derniers mois dans la capitale danoise, Copenhague. Il était déjà tombé sous le charme de cette ville il y a quelques années lors d'un voyage Interrail. Il a donc décidé d’y passer son semestre d’échange. Il avait déjà suivi les programmes de master à Copenhague, car c’étaient les seuls cours dispensés en anglais. De retour à Zurich, il rédige son mémoire de Bachelor.
Grâce à son expertise en tant que barista, il n’a pas dû renoncer à l’extraction du café et à la magie du latte art pendant son séjour à l’étranger. Il a en effet trouvé un emploi de barista chez Original Coffee. C’est alors que soudainement, le confinement durant la pandémie de coronavirus a freiné ses projets : chômage partiel et enseignement à domicile ont été mis en place. Les cours en présentiel à l’université ont été remplacés par des cours en ligne dans sa chambre en colocation. Il n’a donc pas pu découvrir la culture et la langue danoisescomme il l’aurait souhaité. Il a néanmoins essayé de profiter au maximum de son temps. Il passait ses soirées à admirer le coucher du soleil et à boire une bière après le travail sur la terrasse du toit de la résidence universitaire. Même s’il a beaucoup apprécié ces moments, « ce qui me manque le plus, c’est sans doute les balades à vélo ». Copenhague est une ville très accueillante pour les cyclistes, avec des pistes cyclables extra-larges et pratiquement aucune côte. « Sur ces beaux grands vélos, on peut se balader dans la ville pendant des heures. »
Nous quittons l’ETH en direction de Kleine Freiheit, l’un des endroits préférés de Dave. Tout en dégustant une glace, il nous explique pourquoi : « Les tramways bleus, typiques de la ville de Zurich, prennent ici un grand virage, mais on se trouve malgré tout dans une oasis de verdure. C’est vraiment un petit coin de liberté. » La plupart du temps, après les cours, il vient ici avec ses camarades pour terminer la journée.
Outre sa recherche de nouvelles solutions contre le changement climatique, Dave est aussi un vrai passionné de café. Où qu’il soit, il goûte de nouveaux cafés. À Copenhague, il a également emmené ses amis faire une tournée des cafés. Il y a quelques années, il a acheté une vieille machine à café Rocket à Christian , le patron de ViCAFE. Depuis, il prend beaucoup de plaisir à s’en servir. Lors d'un voyage en Amérique du Sud, il a également rendu visite à Oscar en Colombie. Il garde un excellent souvenir de l’hospitalité de ce producteur de café colombien. Et il est impressionné par sa persévérance inébranlable : « J'ai remarqué à quel point les gens là-bas sont à la merci des influences environnementales. Si la crise climatique continue de s’aggraver, Oscar n’aura d’autre choix que de plier bagage et déménager. »
